Inspirée par BOUCHER

Surnommée La Morphise à la Cour du Roi Louis XV (dont elle fut la maîtresse), Marie-Louise O'Morphy a une drôle d'histoire. Elle prête son visage (et ses fesses) à l'Odalisque Blonde peinte par François Boucher en 1752. Cette toile qui fit autrefois le bonheur du roi de France, se trouve aujourd'hui en Allemagne, au musée de Cologne et mesure 59 × 73 cm. L'interprétation que j'en fait est d'un format 52 x 72cm, qui n'est pas conventionnel, destiné à loger entre des rideaux de lit.

Je projette de faire le joli excercice de la réinterprêter pour avoir cette toile dans ma chambre (une simple histoire de déco ...). Dérogeant à l'oeuvre de Boucher, je ne reproduirai cependant pas le visage poupin de la petite Morphy âgée de quinze ans quand elle fut "offerte" (ou plutôt, vendue) au Roi. Ce sera plutôt une "Métamorphise", un autoportrait anachronique, pour aller au-dela de celui de la beaucoup trop jeune Marie-Louise O'Murphy ... L'odalisque ne sera donc pas blonde, ni n'aura le teint laiteux ou le visage petit et potelé.  

Méta (préfixe) - Wikipédia

Méta est un préfixe qui provient du grec μετά ( meta) (après, au-delà de, avec). Il exprime tout à la fois la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec. Selon le contexte, le préfixe équivaut au sens de profond (comme les métadonnées ou le métalangage), haut ou grand (comme méta-revue).

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Marie-Louise O'Murphy

Marie-Louise O'Murphy (aussi appelée " Mademoiselle de Morphy ", " la belle Morphise ", " Louise Morfi " ou " Marie-Louise Morphy de Boisfailly "), née le à Rouen, morte le à Paris, connue comme le modèle d'un tableau de François Boucher, est l'une des petites maîtresses de Louis XV.

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Marie-Louise O'Murphy, the Versailles king's Irish mistress

Curly wigs and straining bustiers; political shenanigans and sexual skulduggery. The second series of the historical drama Versailles, currently showing on BBC 2, recreates the pouting, shrugging and backstabbing that passed for normal life at the palace of the "sun king".

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Trois raisons à cela : la première étant qu'aussi "Bien-Aimé" qu'eût été le roi Louis XV, l'âge des occuppantes de son lupanar en faisait un lieu de pédophilie. Même si ce nu artistique est pudique -comme le voulait l'époque- le visage trop enfantin de la Morphise rend à mes yeux l'oeuvre indécente. La deuxième raison est que le regard d'une tierce personne au-dessus de mon lit, ne serait-ce qu'en peinture, me dérange. La troisième raison en découle : voilà une excellente raison de tenter l'approche d'un autoportrait anachronique, d'autant que le décor de Boucher me plaît beaucoup. C'est donc un projet d'exercice un peu particulier, introspectif ... qui ira si bien dans notre décor !

Louis XV

dit le " Bien-Aimé ", né le à Versailles où il est mort le , est un roi de France et de Navarre. Membre de la maison de Bourbon, il règne sur le royaume de France du au . Il fut le seul roi de France à naître et mourir au château de Versailles.

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Munie d'une petite photo du tableau de Boucher (sur mon ordi), je commence en mai 2018 (en débutant par le décor au premier plan après avoir cerné mon sujet). Une amie séjournait alors à la maison, j'ai travaillé en dilettante, brièvement et seulement quelques jours.

Remonter le cours du temps. Le redescendre inéxorablement. Ce face à face avec l'histoire n'est qu'une affaire de décor. Il reste aussi une confrontation avec le temps, un aller-retour ininterrompu entre jeunesse et mâturité, ouvre un questionnement sur la vieillesse et la déchéance physique. Vieillir est une chance, mais une chance fatale.

Si, mettant tout en sépia, je m'affranchis de la couleur, de la pose et du temps ... alors l'évolution de ma toile est plus facile à imaginer ... "Tout est affaire de décor - Changer de lit changer de corps - À quoi bon puisque c'est encore - Moi qui moi-même me trahis - Moi qui me traîne et m'éparpille - Et mon ombre se déshabille [...] - Tout changeait de pôle et d'épaule - La pièce était-elle ou non drôle - Moi si j'y tenais mal mon rôle - C'était de n'y comprendre rien -[...] Est-ce ainsi que les hommes vivent - Et leurs baisers au loin les suivent - [...] Le temps de rêver est bien court" ... Extraits du poème d'Aragon "Est-ce ainsi que les Hommes vivent ?" figurant dans le recueil Le Roman inachevé (1956) mis en musique et chanté par Léo Ferré.

Je reporterai ici l'avancée de ma toile qui, elle, ne restera pas inachevée mais dont je sais déjà que la réalisation demandera du temps ... jusqu'au jour où la toile trouvera joliment sa place dans mon décor. D'ici-là, pour la peindre, ce sera la musique obsédante et obsessive de Shigeru Umebayashi (compositeur japonais né en 51).

Pour l'instant, je cherche dans la multiplicité de mes visages ... Toujours différents et pourtant, à bien y regarder, toujours le même (le mien). Si bien que je commence à penser que je dois aller au-delà du visage, montrer autre chose ... D'abord dépasser l'embrouillamini qui fait qu'avec le temps, la beauté lève le camp. Cette toile traîne en longueur parce que, passer de Morphise à mon autoportrait, c'est compliqué (le plus compliqué étant certainement ma relation à l'évolution de ma propre image).

Quoiqu'il en soit ma "métamorphise" reste un projet intéressant sur lequel je reviendrai : ce n'est qu'un au revoir ! Le temps passera vite. Sauf que cette vitesse est ici à double tranchant ...

The Musée Cognacq-Jay Explores the Senses in the 18th-Century

This season, the Musée Cognacq-Jay, Paris, is focusing on the empire of the senses, described by French philosopher Diderot as the "lasciviousness and impropriety that delighted us in our libertine youth." Le Repos de la volupté (Voluptuousness at Rest), La Résistance inutile ( Useless Resistance) and Le Cas de conscience ( The Case of Conscience) set the tone.

https://www.gazette-drouot.com