L'escalier (3/3)
Ouste, de l'air, du vent, du balai ! On l'arrache cet affreux papier mural ! Il nous fallait un échafaudage pour la réfection de la cage d'escalier. Une fois celui-ci installé, c'est un soulagement de voir dégager l'ancien papier peint.
Franchement, un papier peint à rayures verticales dans une cage d'escalier étroite, ça donne un effet "barreaux" moche et oppressant. Et le coloris pastel de ce papier, dans une cage d'escalier sombre, ça tourne au grisounet jaunâtre pas net. Berck !
Exit le papier peint fadasse ! Ouf ...
Nous le remplaçons par des peintures dont la couleur résiste à l'ombre : des couleurs profondes et subtiles, avec deux objectifs dont l'un est de faire disparaître le côté écrasant du plafond et l'autre d'ouvrir l'espace pour échapper à toute sensation d'enfermement.
Des châssis faits sur mesure par Chris, sont installés pour les toiles artisanales brodées. Le but est de métalorphoser la cage d'escalier en un espace d'expression et d'exposition, d'en faire une galerie d'art à la verticale. Aux toiles brodées, je compte ajouter dans l'avenir mes propres toiles peintes.
L'unique meuble du papier est une petite console qui sera occupée par une plante et un chat (ce pourquoi le plateau du bas recevra un coussin déhoussable, fait sur-mesure). Nos chats vont adorer être confortablement perchés en haut de l'escalier. Pastelle a déjà testé et approuvé le moelleux du coussin.
La petite console a été repeinte du même vert citrine que les murs du palier. Une plante étonnante venue du jardin, l'ophiopogon negrescens, devrait s'y plaire autant que nos chats. Cette herbe noire et joliment hirsute se contente de peu en matière d'espace, de lumière, d'eau et d'engrais et se satisfait d'un rien.
Une grande toile brodée a du être une peu raccourcie -non sans appréhension- mais ça en valait la peine. Les coloris chatoyants sont très flatteurs pour l'espace qui les environne. Ces ouvrages d'artisannat d'art, venus de continents lointains, valent au palier qu'on s'y attarde, pour le seul et joyeux plaisir de les regarder.
Ces toiles brodées contribuent, avec les couleurs des murs, à ouvrir l'espace. La cage d'escalier n'est plus ce qu'elle était : ce n'est plus une cage ! C'est bel et bien une galerie. Chris accroche les toiles de sorte qu'elles puissent être redescendues à l'aide d'une perche, pour faciliter le nettoyage.
Bleu nuit et vert lagon pour la cage d'escalier. Mais vert citrine pour le palier. Ce dernier s'en trouve tout éclairé ! Réchauffé par les toiles, ce trio de couleurs est somptueux. Ma photo prise au flash éclaire exagérément la rampe du palier, au premier plan : elle est en réalité bleu nuit comme le mur.
Outre la démarcation de couleurs entre le palier et l'escalier, un jonc mouluré de couleur platine sépare les deux espaces. Il s'assortit aux portes centenaires et à leurs chambranles à doucine qui ne sont ni dorés ni argentés mais à mi-chemin entre les deux, on va dire platine. Ces encadrements rejoignent délibérément l'esprit galerie.
Les barreaux d'escalier, précédemment coupés, sont peints du même bleu foncé auquel la photo flashée ne rend pas justice. Le lignes sont encore plus jolies une fois assombries, plus rétro, plus Art-Déco.
L'escalier déshabillé de sa vieille moquette d'un beige douteux, est peint de plusieurs couches successives pami lesquelles nous nous préservons un passage au centre (puisqu'un tapis de marches sera bientôt posé).
Au plafond du palier, même lustre et même rosace qu'au rez-de-chaussée.
Nous sommes à dix jours de Noël et même en bonne voie, les travaux ne sont pas finis. Evidemment, on stress et on speed ! Chris en est à la pose du nouveau parquet : la suite et fin bientôt !
Ce ne sera qu'apès les fêtes de fin d'année que notre escalier quart tournant déploiera sa jolie volée bien habillée : marches et contremarches en habit rayé et giron bleu foncé (Hague Blue de Farrow & Ball).