La multiplication de la Spirée japonaise

Merci à Anita qui m'a dévoilé l'identité de "la belle inconnue" dont nous savons donc maintenant qu'il s'agit d'une Spirée Japonaise. Avec son port buissonnant, cet arbuste très rustique, dressé sur une cinquantaine de centimètres de hauteur, compact, sera idéal autour des rosiers (blancs, roses ou mauves - mais personnellement j'ajouterai une couleur orange-abricot déjà vue dans le feuillage de notre spirée). Son feuillage caduc, rouge-bronze en naissant, devient vert foncé en été. Les fleurs roses en corymbes aplatis sont apparues l'été dernier à la fin du mois d'août (ces photos ont toutes été prises le 27 septembre 2013).

Les conseils de Noémie Vialard m'invitent à replanter la spirée que j'ai récemment divisée en trois mottes  : en pleine terre, installer plusieurs pieds – tous les 50 cm – pour obtenir un effet couvre-sol, que ce soit au soleil ou à la mi-ombre, en sol ordinaire, avec un apport de compost à la plantation pour accélérer la reprise. Bien arroser la première année la spirée d’été. Mais ici, avec les fines et petites pluies anglaises incessantes, je n'aurai pas à m'en soucier. Chaque fin d’hiver, en mars, rabattre court, à 20 cm du sol, la touffe entière.

La muliplication s'obtient par bouturage des pousses herbacées au printemps ou des tiges semi-ligneuses en fin d’été. Voilà comment on procède : La spirée est un arbuste qui se bouture facilement au printemps ou en fin d’été. En 2 ou 3 ans on obtient un arbuste fleuri. De quoi rapidement décorer le jardin à moindre frais. Quand bouturer ? Soit Au printemps, dès le mois de mai, réaliser des boutures herbacées. Soit en fin d’été (août), réaliser des boutures semi-ligneuses. Il faut avoir du terreau de semis, ou mélange de terreau et sable. Des godets. Un peu d'hormone de bouturage (j'utiliserai du thé de saule que je fabrique moi-même). Et un châssis froid (la petite serre fera l'affaire).

Et ensuite ? Quelle que soit l’époque, la technique reste la même :

• Prélever des boutures sans fleurs de 5 à 8 cm de long, à l’extrémité des rameaux de l’année.
• Supprimer les feuilles du bas, couper le haut de la tige souvent fragile et ne conserver que 2 feuilles latérales. Recouper la base en biseau.
• Remplissez des godets de terreau de semis ou de terreau mélangé pour moitié à du sable.
• Avec un crayon ou un plantoir, faites un trou dans le substrat, puis insérer chaque bouture jusqu’aux premières feuilles. Pour les boutures semi-ligneuses, il est conseillé de tremper la bouture dans un peu d’hormone de bouturage pour faciliter l’enracinement.
• Tassez légèrement et arroser en pluie fine.
• Placer les godets sous châssis froid à l’ombre.
• Aérer dès que la température monte et arroser pour maintenir la motte humide, sans excès.  
• Couvrir les godets d’un sac plastique transparent pour accélérer l’enracinement et les protéger du froid l’hiver. Mais attention aux coups de chaleur dus à l’effet de serre !

Après le bouturage :

• Dès que les boutures sont enracinées (prévoir 2 à 4 semaines), les rempoter dans des godets remplis de terreau de rempotage. 
• Les conserver en pot, sous châssis froid, jusqu’à l’automne de l’année suivante ; elles pourront alors être installées en pleine terre. 
• Pincer les jeunes plantes pour les ramifier. 
• Penser à aérer et arroser. 
• Les sortir pour les endurcir dès que le temps le permet. 

Autour des rosiers, je planterai autant de pieds de spirée que cela sera nécessaire pour bien couvrir le sol. Je réserverai à ces futurs plans leur place en plantant d'ores et déjà une bouteille à chaque futur emplacement. Vu son port (très) compact, il doit s'agit de la variété de spirée "Little Princess". Je repense à mon étonnement émerveillé - et intrigué - en découvrant son fabuleux feuillage durant l'été dernier. La "Petite Princesse" grandissait au pied d'un sureau, couverte par uu chèvrefeuille sauvage, se tenant à sa place, en un élégant buisson arrondi, en dépit de tout ce couvert qui lui cachait le soleil. Chacune de ses jolies feuilles était parfaitement saine. Elle servira non seulement de couvre-sol mais aussi de "cache-pieds". Seul point casse-pied : la caducité de la spirée ... Le printemps en sera attendu avec d'autant plus d'impatience !