More on Moore
Nicholas Moore, poète et jardinier. Cet homonyme n'est en rien apparenté à la famille de mon mari et ne doit sa place sur mon blog qu'à sa double qualité de poète et de jardinier. Ce qui n'est pas rien !
Moore a été considéré comme le chef de file des poètes Anglais des années 40, rafflant les plus grands prix des deux côtés de l'océan. On le situe aussi comme héritier littéraire d'auteurs tels que Auden et Spender.
Nicholas Moore (Cambridge, 16 novembre 1918 - 26 janvier 1986) était un poète Anglais, associé au mouvement "New Apocalyptics" dans les années 40. Plus tard, il abandonna le monde littéraire.
Dans les années 50, il travaille comme jardinier, écrivant parallèlement The tall bearded iris (1956).
Fait inhabituel pour un poète anglais, il est davantage réputé aux Etats-Unis. Son association avec les romantiques des années 1940 était en fait peu représentative de son style.
En 1968, il propose 31 traductions, chacune sous un pseudonyme différent, d'un poème de Charles Baudelaire pour un concours du Sunday Times, dirigé par George Steiner.
Cette œuvre est finalement publiée et est aujourd'hui disponible en ligne. Spleen: Thirty-one versions of Baudelaire's Je suis comme le roi... Nicholas Moore 56 Pages.
La poésie de Moore est essentiellement lyrique et autobiographique. Entre 1936 et 1948, nombre de ses poèmes sont des poèmes d'amour dédiés à sa femme Priscilla. D'autres poèmes sont dédiés à des musiciens de jazz et à Wallace Stevens (Moore est d'ailleurs le premier à écrire au sujet du travail de ce dernier).
Après 1948, une bonne part des poèmes auront pour thème le vide et l'absence ressentis après le départ de Priscilla qui l'abandonna pour un autre homme, emmenant avec elle leur petite Julia âgée de cinq ans.
La célèbre citation de Virgile, "Sunt lacrimae rerum et mentem mortalia tangunt", n'a jusqu'à ce jour trouvé aucune traduction véritablement satisfaisante. Mais on peut retenir : "Ici on pleure sur ce qui s’est passé et le sort des mortels touche l’âme".
Nicholas Moore est aussi l'auteur de "La Tour de Verre".
Les trois variétés d'iris photographiés fleurissaient dans notre jardin (dans des pots) à la mi-mai 2016.